Le 7 juin 2024 à 16h45
par Damien Malvetti
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Fleet test Renault Captur E-Tech Hybrid 2024: bien plus qu’un simple ravalement de façade !

Lancé en 2013 et renouvelé en 2019, le Renault Captur de seconde génération s’offre une mise à jour de mi-carrière qui doit lui permettre de rester attrayant face à une concurrence toujours plus rude dans le segment B-SUV. Non seulement il adopte la nouvelle identité visuelle de la marque au losange, mais voit aussi ses technologies améliorées.

Lorsque le Captur a été présenté, il avait la lourde tâche de remplacer le mini-monospace Modus, qui n’avait pas été un franc succès. Le Captur a par contre réussi la prouesse de se créer une place de choix dans le segment B-SUV, où il s’est écoulé à plus de 2 millions d’exemplaires en 11 années de carrière.

A l’heure actuelle, le Captur se positionne encore à la quatrième place des ventes du segment B-SUV derrière la Dacia Sandero Stepway, la Toyota Yaris Cross et la Ford Puma.

Si le design de la seconde génération, lancée en 2019, se contentait de quelques évolutions par rapport au 1erCaptur, le facelift qui débarque maintenant sur le marché pourrait presqu’être considéré comme un nouveau modèle à part entière.

Plus athlétique

Les designers de Renault expliquent en effet avoir voulu un modèle beaucoup plus athlétique, avec davantage de caractère et de présence. Et c’est réussi ! La nouvelle face avant, très verticale et avec un capot plus horizontal, se rapproche davantage des dernières productions de la firme de Boulogne-Billancourt, comme la dernière Clio, la Scénic E-Tech Electric, la récente Rafale ou la future Symbioz, dont nous vous proposerons l’essai durant le mois de juillet.

A l’avant, fini la calandre ouverte. La nouvelle génération arbore une calandre fermée, mais intègre des entrées d’air juste en dessous et dans le pare-choc. Cette calandre se caractérise aussi par des éléments visuels qui donnent l’impression d’un ‘ricochet’ du logo Renault sur l’eau.

Le logo est très présent puisqu’on le retrouve aussi dans la forme des feux de jour. Comme sur la Clio ou le Scénic E-Tech Electric, le nouveau Captur intègre ainsi dans son pare-choc avant un demi-logo Renault avec un feu de jour stylisé avec un dessin exclusif pour chaque modèle.

Si l’évolution stylistique est très marquée à l’avant, elle l’est beaucoup moins sur les flancs et la face arrière. On note simplement l’ajout du nouveau logo et une évolution de la couleur des feux dont la verrine devient transparente.

Même constat à l’intérieur… Renault a visiblement mis tous ses moyens sur l’évolution de la face avant. La console reste identique. La marque a toutefois décidé de bannir le cuir, qui est remplacé par des éléments de tissus, majoritairement écologique, dont le rendu est plutôt valorisant.

Plus technologique

Mais la grande nouveauté de ce Captur est aussi à trouver du côté des technologies embarquées. Notamment le système multimédia OpenR Link avec intégration de l’interface Google qu’on retrouve aussi sur d’autres modèles de la gamme. Désormais, la navigation passe donc aussi par Google Maps et l’accès au catalogue Google Play permet d’ajouter plus de 50 applications à son véhicule.

La navigation Google Maps peut aussi dorénavant être répliquée sur le combiné d’instrumentation digital.

Sur le plan des ADAS, le nouveau Captur se plie à la norme européenne GSR2 et intègre donc toute une série d’aides à la conduite et de systèmes de sécurité qui sont activés à chaque démarrage. Renault a toutefois eu la très bonne idée d’ajouter un bouton physique ‘My Safety Switch’ à gauche du volant. Celui-ci permet, via un menu, de personnaliser (et donc de désactiver) certaines ADAS et d’activer ce mode ‘personnalisé’ en cliquant deux fois sur ce bouton à chaque démarrage du véhicule.

Toujours aussi pratique

L’un des atouts du Captur pour sa clientèle a toujours été sa banquette arrière coulissante. Un élément que les ingénieurs de Renault ont tenu à conserver sur cette nouvelle génération. De série, la banquette est donc capable de coulisser sur 16 cm, une solution unique dans ce segment et qui permet au coffre de gagner en volume. Lorsque la banquette est avancée au maximum, il affiche 616 litres.

L’habitabilité de ce Captur est plutôt bonne, même aux places arrière, où deux adultes peuvent aisément prendre place en profitant d’un bel espace aux jambes et d’une garde au toit suffisante.

Pour un véhicule de ce segment, la qualité générale des matériaux est plutôt flatteuse. On regrette peut-être que le haut des panneaux de portes n’ait pas mérité un plastique un peu moins dur.

Plus dynamique

Sous le capot, la version plug-in hybride, qui avait déjà été retirée du catalogue de la précédente génération, n’a pas été reconduite. Il faut dire que cette version ne représentait que 3% des ventes de Captur chez nous. Les versions essence (TCe 90) et mild-hybrid 160 EDC sont par contre toujours de la partie, tout comme la version full hybride qui représente tout de même 33% des ventes sur notre marché. C’est justement dans cette version que nous avons pu mettre à l’épreuve cette nouvelle génération.

En hybride, le Captur est équipé du moteur 1.6 4 cylindres couplé à 2 moteurs électriques et une batterie de 1,2 kWh, qui lui permettent de développer 145 ch et 250 Nm de couple. La géométrie des trains ainsi que le calibrage de la direction ont été revus. Et tout cela offre au nouveau Captur un comportement plus dynamique. Le châssis est parfaitement calibré. L’absorption des chocs est mieux gérée grâce à l’usage de nouveaux ressorts, offrant un meilleur confort aux passagers. Même quand on la pousse dans ses retranchements, la voiture ne prend que très peu de roulis.

Un mode B sur la boite de vitesse permet de gérer la récupération d’énergie, tandis que 4 modes de conduite offrent la possibilité d’adapter le comportement du véhicule et de faire gagner en efficacité le mode électrique. Un mode qui se révèle déjà très efficace puisqu’il intervient très régulièrement pour soulager le moteur thermique, même sur autoroute.

Résultat : lors de nos deux journées d’essai, nous avons à chaque fois atteint une consommation moyenne de 4,6 l/100 km sur un mélange de routes nationales et d’autoroutes dans la région de Madrid. C’est exactement la consommation WLTP annoncée par la marque.

S’il fallait lui trouver un défaut, on citerait le bruit du moteur lors des fortes accélérations et du passage du mode thermique au mode électrique. Le Captur n’a pas la vocation à être un véhicule sportif. Son truc à lui, c’est la conduite en milieu urbain où il peut démontrer les capacités de sa motorisation électrique.

Bilan fleet

Le nouveau Captur n’est pas seulement un facelift. C’est un vrai nouveau modèle à part entière avec des technologies remises à jour qui lui permettent vraiment de rester concurrentiel. En plus d’offrir une habitabilité qui saura séduire les familles, sa motorisation hybride se montre vraiment efficace et offre de belles performances couplées à des consommations très faibles. Renault est, à notre sens, aujourd’hui, la marque qui a su développer la technologie hybride auto-rechargeable la plus efficace et la plus sobre.

La version Esprit Alpine, avec ses éléments décoratifs spécifiques à l’extérieur, comme à l’intérieur, offre un vrai plus en matière de look.

Même si les véhicules hybrides sont fiscalement moins intéressants, ce Captur reste une excellente alternative pour ceux qui ne sont pas encore prêts à passer à un véhicule avec prise. Il bénéficie encore cette année (2024) d’une déductibilité fiscale de 34,77%, tandis que son ATN se chiffre aux alentours de 166 euros/mois.

Fiche technique

Renault Megane E-Tech Hybrid Esprit Alpine 2024
Carburant Essence – électrique
Puissance 145 ch
Couple max 148 Nm @ 3600 Tr/m
Poids à vide 1370 kg
Volume de coffre 340 litres
Capacité du réservoir 48 litres
Consommation moyenne 4,6 l/100 km
Emissions de CO2 105 g/km
Vitesse max 170 km/h
Cylindrée 1598 cm3
Informations de gestion
Prix de base HTVA 25.867 euros
Prix de base TVAC 31.300 euros
Puissance fiscale 9 cv
TMC (Bruxelles, Wallonie, leasing) 123 euros
BIV (Flandre) 97,62 euros
Taxe de roulage (Bruxelles, Wallonie, leasing) 339,94 euros
Taxe de roulage (Flandre) 243,99 euros
Déductibilité fiscale moyenne sur 4 ans 8,69 %
ATN brut conducteur 166,82 euros
Dépenses non-admises 119,66 euros
Cotisation CO2 91,33 euros/mois
Damien Malvetti

Damien Malvetti, rédacteur de cet article

Damien Malvetti a une formation de journaliste et est passionné par les voitures, la technologie et la mobilité. Il est responsable du contenu éditorial de link2fleet et possède une connaissance approfondie du secteur des flottes et de la mobilité électrique.
Cet article parle de : Essais fleet
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