Le 27 juin 2022 à 16h38
par Jeroen Evens
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Fleet test Renault Master Van E-Tech: Un Master très urbain !

Grâce à une nouvelle batterie de 52 kWh de capacité, le Master électrique peut désormais prétendre à une autonomie de plus de 200 km en cycle WLTP, mais avec son petit moteur, ce grand fourgon devra se cantonner aux environnements urbains et péri-urbains.

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Le Master avait été remis au goût du jour en 2019. Il reste donc inchangé sur le plan esthétique. En revanche, la nouvelle version E-Tech dispose désormais d’une batterie de plus forte capacité : 52 kWh contre 33 kWh précédemment. Elle voit ainsi son autonomie passer de 120 à 200 km. D’origine, le Master E-Tech accepte des recharges jusqu’à 7,4 kW en courant alternatif monophasé ou 22 kW en courant continu. Branchée sur une Wallbox de 7,4 kW, la batterie sera rechargée à 80 % en 5 heures et en 10 heures sur une prise domestique de 3,7 kW. A noter qu’une borne en courant continu permet de récupérer 50 km en 45 minutes.

Conduite à une pédale

Avec une colonne de direction réglable uniquement en hauteur, le Master ne peut proposer qu’une position de conduite très moyenne, avec dans notre cas, un volant trop éloigné du corps. Très vite, on peste aussi contre l’implantation du levier de vitesses générant une gêne au niveau de l’extérieur du genou. Trois positions sont proposées : R, N et D. Pas de position P(arking) donc (une fois arrêté, il ne faut pas oublier de tirer le frein à main) ni de position permettant de moduler l’intensité de la régénération. A ce sujet, Renault a opté pour un frein moteur assez important, autorisant (à condition d’anticiper un minimum) la conduite à une pédale. Un choix qui semble logique compte tenu du fait que ce modèle est avant tout destiné à des déplacements urbains et péri-urbains.

Des performances médiocres

Assez vif au démarrage, le Master E-Tech s’essouffle très rapidement. Passé les 50 km/h, il semble déjà au bout de ses réserves (le moteur ne développe que 76 ch !) et ce n’est que très péniblement que l’accélération se poursuit jusque… 80 km/h, la vitesse maximale limitée électroniquement de notre modèle d’essai. Pour un engin électrique, nous avons aussi trouvé le sifflement du moteur trop présent, même s’il est vrai que l’autoradio permettra de le couvrir facilement.

Au départ de l’essai avec une version L2H2, nous disposions d’une autonomie de 186 km. Au terme d’un parcours de 20 km, l’ordinateur de bord renseignait une consommation moyenne de 26,6 kWh/100 km avec une autonomie de 175 km. Voilà qui démontre l’efficacité de la régénération.

Bilan Fleet

Le Master E-Tech Electric 52 kWh sera proposé en 15 versions au lieu de 6 précédemment, avec 3 choix de longueur et de hauteur. Disponible en 3,1 t et 3,5 t à l’ouverture des commandes, la gamme se complètera d’une version 3,8 t. A noter que cette version électrique ne perd aucun centimètre de chargement par rapport à la version thermique. Reste qu’avec une autonomie très limitée, un poste de conduite déjà vieillot et surtout, des performances plutôt médiocres, il faudra sacrément avoir la fibre écologique pour se laisser séduire par cet engin.

 

Jeroen Evens

Jeroen Evens, rédacteur de cet article

Jeroen Evens a suivi une formation en communication (KULeuven) et suit avec enthousiasme tout ce qui touche à la mobilité et aux véhicules de société. En tant que journaliste indépendant spécialisé dans le secteur fleet, il suit depuis trois ans les dernières évolutions de notre secteur.
Cet article parle de : Véhicules
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