Le 28 septembre 2022 à 08h00
par Nicolas Joannès

Fleet test Smart #1: Le renouveau

Près de 25 ans après son lancement, le constructeur Smart ouvre le deuxième chapitre de son histoire avec un tout nouveau modèle porteur de grandes ambitions. En exclusivité, nous avons pu prendre cette #1 en main.

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Cela fait déjà dix ans que Smart a commencé à produire des voitures électriques mais le constructeur entre maintenant véritablement dans une nouvelle ère. Conçue sur une plate-forme du groupe Geely et dessinée par Daimler, la #1 (prononcez hashtag one) incarne ce renouveau.

Grande taille ?

Bien dans la tendance du moment, ce tout nouveau modèle prend logiquement la forme d’un SUV 100% électrique. De toute son histoire, jamais Smart qui avait fait de son cœur de métier les mini-voitures n’avait construit un modèle aussi grand que celui-ci. Malgré tout, avec une longueur fixée à 4,27 mètres, ce SUV s’avère plutôt compact et rentre dans la catégorie des petits SUV. Grâce à son architecture spécifique et ses roues rejetées aux quatre coins, il offre néanmoins un bel espace à bord pour 4 grands adultes. On déplorera seulement un volume de coffre limité à 323 litres mais qui peut néanmoins augmenter quelque peu en faisant coulisser la banquette arrière.

Autonomie confortable

Dans les entrailles de cette Smart #1, on retrouve une batterie présentant une capacité de 66 kWh, ce qui permet au modèle d’offrir une autonomie confortable de 440 km. Quant aux vitesses de charge, elle se situe également dans la moyenne haute avec 150 kW en courant continu et 22 kW en courant alternatif. Ce qui permet à la batterie de passer de 10 à 80% en 30 minutes sur les bornes rapides et en 3 heures sur une wallbox.

Surpuissant

Les bonnes surprises continuent quand on découvre la puissance proposée par cette #1 : 200 kW, soit pas moins de 272 chevaux. De quoi offrir de très belles sensations avec de solides performances. Et si cela ne suffit pas, Smart a renoué avec son partenaire historique Brabus pour proposer une nouvelle version survoltée (c’est le cas de le dire) dont le moteur supplémentaire permet à la valeur de puissance de grimper à 428 chevaux. Le 0 à 100 km/h est alors abattu en à peine 3,9 petites secondes ! De quoi placer ce petit SUV au niveau des segments supérieurs. Mais est-ce bien nécessaire ?

Interface disruptive

À bord de la Smart #1, on retrouve, comme pour de nombreux nouveaux modèles, un grand écran central de 12,8 pouces. Ici, il se voit associé à un tableau de bord numérique placé tout en longueur pour plus d’élégance et de modernité. Sur ces écrans principaux, on apprécie une interface originale aux graphismes léchés qui s’accompagne d’un assistant vocal perfectionné et d’un petit avatar amusant sous la forme d’un renard. L’interface demande un peu d’habitude au départ mais apporte finalement un vent de fraîcheur. Seuls CarPlay et Android Auto manquent encore à l’appel pour l’instant.

Belle sobriété

En route, la Smart #1 ne déçoit pas et notre itinéraire a permis de voir la consommation s’établir à seulement 15,5 kWh/ 100 km en profitant des différents modes de conduite ainsi que d’un one pedal driving efficace. Voilà de quoi atteindre l’autonomie théorique, voire même mieux ! Avec toute cette puissance, malgré le poids qui monte à 1.800 kg, les performances sont plutôt élevées et les dépassements ne sont qu’une simple formalité.

Bilan fleet 

Bien née, la nouvelle Smart #1 cumule les qualités. Elle les fait toutefois payer assez cher même si l’équipement est généreux avec un tarif d’entrée fixée à 40.495 €. Toutefois, avec une telle autonomie et une telle puissance réunies dans ce format, elle n’a pas vraiment de concurrente directe et pourrait bien séduire les jeunes cadres dynamiques.

Un nouveau chapitre

C’est en 1997 que la Smart City-Coupé est arrivée sur le marché avec son concept disruptif de véhicule ultra-compact. Depuis, le modèle a été décliné en cabriolet, en coupé, en roadster et même en quatre portes et trois générations du modèle originel rebaptisé ForTwo se sont succédées. Mais en 2019, la gamme a été réduite aux seules motorisations électriques et les ventes se sont considérablement réduites. Finalement, cela n’a duré que le temps que la marque puisse rebondir car Daimler, la maison-mère de Smart, a alors pris la décision de s’associer avec le groupe chinois Geely. C’est donc à une toute nouvelle entité détenue à 50% par Daimler et à 50% par Geely que l’on a maintenant à faire.

Été 2023 en Belgique

Pour cette nouvelle étape dans la vie de Smart, tout a été repensé, y compris le réseau de distribution. En Belgique, la Smart #1 sera ainsi proposée dans dix points de ventes existants qui proposent déjà soit l’ancienne gamme Smart, soit Mercedes, soit les deux. Ces points de vente seront répartis sur tout le territoire national et il sera aussi possible de commander directement en ligne. Les précommandes seront ouvertes à partir du 4 décembre alors que les premières livraisons sont attendues pour l’été 2023. En ce qui concerne le Luxembourg, les discussions sont encore en cours.

Nicolas Joannès

Nicolas Joannès, rédacteur de cet article

Cet article parle de : Véhicules , Importateurs et constructeurs

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