rnlt© , le nouveau format de distribution compact et immersif de Renault, ouvre à Bruxelles
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link2fleet: En septembre 2022, lorsque vous étiez nommé Head of Fleet de BYD Belux, la marque faisait ses premiers pas sur notre marché. Aujourd’hui, tout le monde connaît le nom de BYD. Cela se ressent-il aussi déjà sur les ventes?
Frederik Van den Bossche: “Evidemment! En 2023, nous avons vendu près de 1.000 voitures, ce qui n’est pas mauvais du tout pour une première année de présence. Aujourd’hui, nos ventes ont encore pris de l’ampleur: pour le premier mois de 2024, nous nous attendions à écouler 250 exemplaires, nous en avons vendu 400! Et nous sommes en bonne voie pour atteindre le même chiffre en février. Sur les 6 derniers mois, la notoriété de notre nom a aussi grimpé en flèche. On le doit évidemment en partie à la société de transports en commun flamande De Lijn, qui nous a commandé une flotte entière de bus électriques. »
l2f: Quel est le mix entre les ventes à des privés et aux clients professionnels?
F.V.d.B.: “L’an dernier, nous avons réalisé plus ou moins 80% de ventes dans le segment fleet, mais pour 2024, on s’attend à ce que la part des clients particuliers monte à 35%. Pour cela, on compte évidemment sur nos modèles compactes et donc abordables: la Dolphin et l’Atto3. Depuis septembre, lorsqu’il a été annoncé que la Flandre allait proposer une prime aux particuliers pour l’achat d’un véhicule électrique, nous avons remarqué un intérêt croissant pour ces modèles. Et maintenant que cette prime est une réalité, on voit clairement un boost des ventes. »
l2f: Le fait que BYD soit une marque 100% chinoise est encore un point sensible pour beaucoup de personnes. Quels sont les arguments et atouts majeurs qui peuvent faire changer d’avis les hésitants?
F.V.d.B.: “BYD offre tout simplement davantage de valeur pour le budget, tant aux clients fleet que particuliers. C’est une conséquence directe du fait que nos voitures sont totalement développées et construites en interne. C’est aussi le cas des batteries, qui représentent une part importante du prix total d’un EV. De plus, notre batterie blade (qui serait plus sûr et plus durable en raison de sa conception, ndlr) a un impact favorable sur les valeurs résiduelles de nos modèles. Et cela impact aussi positivement les tarifs leasing, tout comme notre garantie de 6 ans et 150.000 km. En ce qui concerne l’aspect ‘chinois’: à partir de 2026, nos modèles phares pour l’Europe seront construits en Hongrie, et une usine dédiée aux batteries pourrait également ouvrir sur le Vieux Continent. Le fait que nous disposons un entrepôt central de pièces détachées aux Pays-Bas, et que les pièces détachées les plus courantes puissent donc être livrées rapidement, prouve que BYD veut faire des affaires en Europe. »
l2f: Au niveau mondial, BYD a récemment dépassé Tesla en tant que plus grand producteurs d’EV’s. La marque américaine est-elle votre plus important concurrent?
F.V.d.B.: “Je reconnais les qualités de Tesla, mais BYD est certainement d’un niveau similaire. À propos, saviez-vous que les Model Y construites à Berlin sont équipées d’une batterie BYD ? Cela en dit sûrement long sur la confiance accordée à notre technologie. Et par rapport à Tesla, BYD peut mettre en avant la stabilité de ses prix comme un atout. Cela aide les sociétés de leasing à déterminer les valeurs résiduelles et donc leurs prix à leurs clients. Je vois plutôt des marques comme Volvo et Polestar, qui appartiennent aussi à des Chinois, comme les plus grands rivaux.”
l2f: Par rapport à ces dernières marques, votre structure de vente est tout à fait différente, avec de vrais concessionnaires et pas de la vente en ligne. Un choix conscient?
F.V.d.B.: “Effectivement, malgré notre avance technologique, nous croyons au schéma classique des concessionnaires, et notre service après-vente est également très développé. Actuellement, nous avons déjà huit concessions en Belgique et une au Grand-Duché de Luxembourg, mais ce nombre va augmenter. Ce sont des éléments qui rassurent à la fois les sociétés de leasing et les clients (fleet). »
l2f: Avec la Dolphin, l’Atto 3, la Seal, la Seal-U, la Han et la Tang, la gamme européenne de BYD compte actuellement 6 modèles. Que pouvons-nous encore attendre à court-terme?
F.V.d.B.: “Cet été, la Tang recevra un facelift. Cela peut paraître rapide, mais ce SUV 7 place est déjà commercialisé en Chine depuis 4 ans. Et comme il est aussi disponible en version PHEV sur ce marché, il est équipé d’une calandre classique. Celle-ci va disparaître lors du facelift, afin que la Tang soit davantage reconnaissable comme un EV. Mais le modèle va aussi évoluer sur le plan technique, avec une autonomie qui sera augmentée jusqu’à 540 km. Fin de cette année, on verra aussi apparaître un Shooting Brake sur base de la Han (nommé Song L en Chine, ndlr). En 2025, on ajoutera un modèle encore plus compacte que la Dolphin (la Seagull, une concurrente à la Dacia Spring, mais avec une puissance et une autonomie plus élevées, ndlr). Suffisamment de raison pour nous de voir l’avenir sous les meilleurs auspices. »
Découvrez quelques photos des modèles BYD exposés lors de l’Automotive eMotion Summit:
