Le 10 mai 2023 à 11h46
par Jeroen Evens

Le marché des véhicules d’occasion : focus sur les EV

Ce mardi 9 mai le premier remarketing webinar de link2fleet a eu lieu. Avec plus de 200 participants, cette nouvelle initiative a immédiatement démarré sur les chapeaux de roues.

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Damien Malvetti a pris la parole en tant que premier orateur et a commencé par décrire les défis auxquels l’industrie est confrontée aujourd’hui. Il a également souhaité la bienvenue aux modérateurs de ce webinaire sur le remarketing : Silvio Grandelis et Johan Verbois, tous deux fondateurs de MA5 Used Vehicle Consulting Group.

Le thème central de ce webinaire était l’évolution des valeurs résiduelles et, plus précisément, la manière dont le marché réagira à la vague de véhicules plug-in hybrides et de voitures entièrement électriques qui arriveront sur le marché des véhicules d’occasion dans les années à venir.

Le premier expert à prendre la parole était Roeland Vriens, Head of Sales chez Volvo Cars Belux. Nous avons retenu les points clés suivants de son discours :

  • Les délais de livraison se raccourcissent, ce qui entraîne une augmentation des nouvelles immatriculations. Selon les chiffres de la Febiac, les ventes ont augmenté de 30 %.
  • Fait remarquable, de plus en plus d’entreprises ont trouvé le chemin vers le marché de l’occasion. La moitié des ventes se fait à une entreprise, ce qui constitue une évolution remarquable.
  • Roeland estime qu’à l’avenir, la valeur résiduelle des VE atteindra des sommets, car ces véhicules pourront être utilisés plusieurs fois plus rapidement.

Jurgen Claus, Country Manager Autorola Belgium & Poland, a été le deuxième expert à prendre la parole. Il a noté deux tendances majeures :

      • En ce qui concerne l’état des stocks de voitures ICE (véhicules sans moteur à combustion) : Au cours des 24 derniers mois, les stocks sont restés stables. Ceci est similaire aux ventes de ce type de véhicules.
  • Le stock de VE est en train de monter en flèche depuis octobre 2022. Cependant, les ventes ne suivent pas cette tendance.

Nos modérateurs de MA5 ont donc demandé où se situait exactement le problème lorsque les prix des véhicules à moteur à combustion restaient stables et que les prix des voitures tout électriques étaient sous pression. Le problème vient-il du client ou de l’industrie ? L’industrie encourage-t-elle les BEV d’occasion de la même manière qu’elle encourage les ventes de BEV neufs ?

 

 

 

 

La situation de l’offre au jour le jour

D’une manière générale, nous constatons que le nombre de voitures en stock augmente fortement, tandis que les ventes restent stables. En conséquence, le « MDS » augmente, ce qui exerce une pression sur les prix de vente. Jurgen a cité l’exemple de Tesla.

Le dernier orateur était Paul-Henri Lenaerts, Directeur d’Auto1.com.

Selon une analyse interne de leur plateforme de véhicules d’occasion, ils constatent que les tendances du « marché du neuf » se confirment sur le marché des véhicules d’occasion. L’offre et les ventes de véhicules électriques ont augmenté de 50 % au cours des deux dernières années. Mais en termes absolus par rapport aux volumes globaux, cela reste relatif.

Certains pays sont très actifs dans ce domaine et Auto1.com constate une corrélation évidente entre les incitations gouvernementales d’une part et les investissements dans les infrastructures d’autre part. Ces facteurs ont stimulé la demande de VE. Certains pays scandinaves et les Pays-Bas sont à l’avant-garde dans ce domaine. Depuis cette année, ils voient également la France et l’Allemagne les rattraper. Mais l’inverse est également vrai : en Suède, où les incitations ont été réduites par le gouvernement, on observe une baisse considérable de la demande.

Pour conclure ce premier webinaire sur le remarketing, Roeland a donné un autre conseil : profiter des opportunités qui se présentent et ne pas s’intéresser uniquement aux véhicules neufs, mais aussi à ceux qui ont une deuxième, voire une troisième vie.

Résultats de notre enquête

À la question de savoir pourquoi les ventes de BEV d’occasion sont limitées, 67 % des personnes interrogées ont indiqué que la cause était un intérêt modéré de la part du client. 16 % ont indiqué que les vendeurs, les concessionnaires et les sites web n’étaient pas prêts, et 16 % ont déclaré que tout finira par s’arranger.

En ce qui concerne la livraison de nouveaux véhicules, 64 % des participants ont le sentiment qu’il y a encore toujours un déficit, mais que la situation était meilleure qu’en 2022. Pour 17 % d’entre eux, c’est suffisant, tandis que 13 % connaissent encore un déficit important. Pour 5 % des répondants, l’offre est « excédentaire ».

Jeroen Evens

Jeroen Evens, rédacteur de cet article

Jeroen Evens a suivi une formation en communication (KULeuven) et suit avec enthousiasme tout ce qui touche à la mobilité et aux véhicules de société. En tant que journaliste indépendant spécialisé dans le secteur fleet, il suit depuis trois ans les dernières évolutions de notre secteur.

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