Trajets domicile-travail : les habitants du Brabant Wallon sont de « grands navetteurs », de même que ceux de la Flandre Orientale En 2023, les habitants de la Flandre Orientale seront ceux qui passeront le plus de temps à se rendre au travail : ils mettront en moyenne 59 minutes pour faire l’aller-retour. Ils se situent donc à peu près au même niveau que les habitants des provinces du Brabant Wallon et du Brabant Flamand. « Les habitants du Brabant Wallon sont moins attachés à leur province, ou les plus mobiles : seuls 46 % d’entre eux travaillent dans la même province et 40 % d’entre eux travaillent à Bruxelles. Les habitants du Brabant Flamand sont également plus mobiles que les autres Belges : 62 % travaillent dans leur propre province, 25 % à Bruxelles et 8 % à Anvers » explique Valérie t’Serstevens, Managing Consultant chez SD Worx, basé sur cette enquête. Anvers suit en quatrième position. La région de Bruxelles-Capitale complète le top cinq. Les Bruxellois mettent en moyenne moins de temps, notamment parce qu’ils parcourent moins de kilomètres (28 kilomètres aller-retour en moyenne). Les habitants de la province du Luxembourg passent en moyenne 25 minutes par jour à faire la navette entre leur domicile et leur lieu de travail. C’est le moins long trajet de tous les Belges, même si, bien sûr, une moyenne cache de nombreuses différences. En moyenne, les Belges passent 50 minutes par jour à faire la navette et la distance moyenne est de 40 km (soit 20 km seulement par trajet). La plupart des salariés vivent et travaillent dans la même province. |
Si l’on considère le lieu de travail, Bruxelles se distingue. Les personnes qui travaillent à Bruxelles mettent en moyenne 73 minutes par jour (aller-retour). Bruxelles est aussi la ville qui attire le plus de navetteurs de toutes les provinces, qui parcourent souvent plus de kilomètres pour venir travailler. Ceux qui travaillent plus loin ne cherchent pas (plus) un autre employeur que les autres Si la distance entre le domicile et le lieu de travail joue un rôle dans le choix des travailleurs : elle figure parmi les cinq premiers motifs de choix d’une organisation et se retrouve en sixième position parmi les raisons de départ d’une organisation. Toutefois, il ressort de cette récente enquête 2023, que la distance et le temps de trajet n’est pas systématiquement synonyme de l’intention de quitter son employeur. D’après ces chiffres, environ sept travailleurs sur dix n’envisagent pas de changer d’employeur. Parmi les travailleurs qui passent plus d’une heure et demie par jour à faire la navette, huit sur dix (78 %) ne sont pas intéressés par un tel changement. |
Valérie t’Serstevens, Managing Consultant chez SD Worx : « Ce n’est pas tant la distance objective ou le temps de trajet qui déterminent l’intention de quitter une organisation. La culture et l’état d’esprit au sein de l’entreprise jouent également un rôle. Par exemple, les travailleurs sont moins susceptibles de chercher activement un autre employeur s’ils ont du choix et de l’autonomie, par exemple, en pouvant déterminer leur lieu de travail ou en ayant la possibilité de constituer leur propre package salarial par le biais d’un plan cafétaria par exemple. Et c’est une bonne nouvelle pour les employeurs qui cherchent à attirer des talents qui vivent plus loin ou en dehors de leur propre province. » |