link2fleet vous l’annonçait il y a quelques jours : selon un sondage de HLN et VTM Nieuws, 60% des Flamands estiment qu’on peut supprimer la voiture de société. Nous n’avions pas manqué de nuancer ce sondage, comme vous pouvez le (re)découvrir en cliquant ici. Et le « Mobility & Fleet Barometer » annuel de l’Arval Mobility Observatory semble aller dans notre sens. En effet, la taille du parc de voitures de société est relativement stable dans les entreprises belges. Il affiche même une légère croissance puisque 91% des gestionnaires de flotte s’attendent à ce que leur flotte de voitures reste stable ou augmente au cours des trois prochaines années. 43% des entreprises indiquent que l’augmentation de leur parc est directement liée à des besoins en matière de ressources humaines. Ainsi, la voiture de société reste populaire, même si elle amène un certain nombre de défis à relever.
Les contraintes du VE : un prix d’achat élevé et des bornes à installer
4 entreprises belges sur 10 interrogées ont déjà des véhicules hybrides (HEV) ou hybrides rechargeables (PHEV) dans leur flotte. 1 sur 5 a déjà des voitures entièrement électriques (BEV).
« L’enquête révèle 3 motivations principales des entreprises qui passent des véhicules thermiques classiques aux véhicules électrifiés : l’introduction de zones à faibles émissions et donc la restriction de circuler partout avec la voiture, le coût du carburant et, en troisième position seulement, l’impact sur l’environnement. Pour les véhicules utilitaires légers (VUL), la situation est quelque peu différente. Dans ce cas, le coût du carburant vient en premier, suivi du TCO et de la fiscalité », explique Yves Ceurstemont de l’Arval Mobility Observatory Belgium.
Le prix d’achat élevé des voitures électrifiées et les installations de bornes de recharge nécessaires font encore hésiter les gestionnaires de flotte. Néanmoins, ils estiment qu’un cinquième de leur parc sera électrifié d’ici 3 ans.
Toujours plus de leasing opérationnel
Le « leasing opérationnel », avec lequel la gestion des véhicules est entièrement assurée par des sociétés de leasing, est la forme de financement la plus populaire pour les voitures de société. Elle continue de gagner du terrain. 2 gestionnaires de flotte sur 5 déclarent qu’ils aimeraient recourir davantage au leasing opérationnel. Au sein des grandes entreprises, ce chiffre grimpe à la moitié de tous les gestionnaires de flotte. Selon Yves Ceurstemont, « Une explication possible réside dans l’incertitude concernant la valeur résiduelle des voitures électriques. La société de leasing offre transparence et conseils sur le coût total de possession, et prend en charge les risques opérationnels, y compris la valeur résiduelle de la voiture. »
1 entreprise sur 5 opte pour le budget mobilité
Près de 8 entreprises belges sur 10 proposent désormais des solutions de mobilité alternatives pour les déplacements entre domicile et travail. Le partage et le leasing de vélos arrivent en première place. 1 entreprise sur 5 indique également qu’elle offre (ou offrira) un budget mobilité.
« Aujourd’hui, une politique de ressources humaines forte propose une offre de mobilité étendue et personnalisable », commente Yves Ceurstemont. Il ajoute : « Cette offre joue un rôle de plus en plus important lors du recrutement ou de la fidélisation des collaborateurs. Concrètement, le collaborateur a alors la possibilité de faire ses propres choix en fonction de la politique interne ou d’opter pour un budget mobilité si cela répond mieux à ses besoins. Par exemple, en plus de la voiture de société, le collaborateur aura accès à un abonnement pour un vélo partagé, une voiture partagée ou les transports publics, au financement des frais d’hébergement, etc. »
Les 3 plus grands défis
Selon le baromètre 2024 de l’Arval Mobility Observatory, les 3 plus grands défis relevés par les fleet managers sont les suivants :
- La poursuite de la transition vers les motorisations alternatives.
- L’impact des zones à faibles émissions (LEZ).
- L’encouragement des conducteurs à adopter un mode de conduite plus responsable.
Pour atteindre ce dernier objectif, les entreprises belges ne se tournent pas encore massivement vers des solutions technologiques telles que la télématique. Il faut dire que la collecte des données, même si elle permet des améliorations, reste un sujet sensible. En revanche, dans le but d’améliorer la sécurité routière, une entreprise sur trois utilise la télématique ou envisage de le faire.