Dans les années 60, le moteur Wankel ou moteur à rotation était décrit comme le moteur thermique du futur. Contrairement à un moteur thermique conventionnel, les pistons, les soupapes et les arbres à cames, entre autres, sont inutiles. La conversion d’un mouvement de haut en bas des pistons en un mouvement de rotation du vilebrequin est rendue inutile grâce à la partie centrale du moteur Wankel, à savoir un rotor qui tourne de manière excentrique dans un boîtier creux et par lequel les différentes phases d’admission, de compression, de combustion et d’échappement se succèdent sans interruption. Le moteur Wankel doit son nom à Félix Wankel qui a affiné le concept et l’a rendu utilisable sur des modèles de production.
Parcours difficile
La marque allemande NSU a été le premier constructeur automobile à mettre le moteur Wankel en production. C’était en 1964. Mais d’autres constructeurs, comme Mercedes et Citroën, ont expérimenté le moteur Wankel. Il n’a pourtant jamais vraiment percé. Les raisons principales sont sa consommation très élevée et l’usure prématurée des joints au niveau des extrémités du rotor. Seule Mazda a continué à croire en ce concept de moteur à rotation et l’a implémenté sur un peu plus de 10 modèles sortis sur le marché. Le dernier en date était la RX-8 qui est restée en production jusqu’en 2012. Fait marquant de son histoire: la victoire de la Mazda 787 aux 24 heures du Mans en 1991.
Nouvelle vie en tant que plug-in hybride
Le moteur wankel présente toujours de nombreux avantages. Le nombre de composants est nettement inférieur à celui d’un moteur classique, ce qui a un impact favorable sur le poids et la taille. Le moteur monte aussi rapidement dans les hauts régimes avec un minimum de bruit et de vibrations. Dans sa nouvelle hybride rechargeable, la MX30 e-Skyactiv R-EV, Mazda utilise le moteur rotatif, associé à un générateur comme « prolongateur d’autonomie ». Le moteur rotatif (75 ch) sert donc uniquement à produire de l’électricité pendant la conduite. La propulsion proprement dite se fait toujours via le moteur électrique (170 ch). La batterie lithium-ion (17,8 kWh) peut aussi être chargée via le réseau. Avec une batterie complètement chargée, le MX30 e-Skyactiv R-EV a une autonomie d’environ 85 kilomètres. Si la batterie a une faible tension, le moteur en quinconce se met en marche pour recharger la batterie. La batterie se recharge aussi pendant le freinage. Selon la norme WLTP, les émissions de CO2 sont de 21 g/km. Mazda a réduit la consommation de carburant en utilisant l’injection directe. Les pointes du rotor sont plus larges, ce qui améliore la fiabilité.