Dans une lettre à la Commission européenne, la Belgique, le Luxembourg et sept autres États-membres regrettent l’absence au niveau des 27 « de plan concret avec des propositions d’initiatives politiques et des incitations pour la transition vers des véhicules zéro émission ».
https://klimaat.be/doc/2021-non-paper-transition-zero-emission-light-duty-vehicles.pdf
Le message est clair : « Nous comptons sur un cadre d’habilitation ambitieux et rentable avec des politiques et une réglementation cohérentes nécessaires pour soutenir un virage accéléré et équilibré vers les véhicules zéro émission ainsi qu’une forme nécessaire de prévisibilité pour l’industrie ».
Les co-signataires souhaitent en ce sens quatre mesures plus concrètes : comme une date d’élimination progressive de la vente de voitures et camionnettes essence et diesel neuves dans l’UE. Et ce conformément à l’objectif européen de neutralité climatique pour 2050.
« La Commission est encouragée à présenter une évaluation et une proposition spécifique pour une date d’élimination progressive ou une année cible à réaliser, par le biais d’une législation et de mesures de l’UE, » suggèrent les ministres.
Ceux-ci exigent aussi un cadre juridique européen transparent « permettant aux États membres d’aller de l’avant en prenant des mesures au niveau national pour encourager l’élimination progressive des nouvelles voitures et fourgonnettes essence et diesel ».
Pays constructeurs encore dans leur box
Ils réclament également des politiques et une réglementation ambitieuses et rentables pour le transport routier. « Le mécanisme d’incitation devrait être renforcé afin d’inciter autant que possible les constructeurs à développer et à produire de nouveaux véhicules zéro émission ».
La lettre prône enfin une infrastructure renforcée de mobilité zéro émission : « Un élément clé de la transition est évidemment l’infrastructure nécessaire, en mettant l’accent sur des structures de recharge et de ravitaillement pour les solutions zéro émission, » expliquent-ils.
« Cette approche globale assurera la compétitivité de l’UE dans le secteur automobile et dans le développement de technologies pour les véhicules zéro émission, et soutiendra ainsi la décarbonisation de l’ensemble du secteur des transports ».
Outre le Luxembourg et la Belgique, l’Autriche, le Danemark, la Grèce, l’Irlande, la Lituanie, Malte et les Pays-Bas ont signé la lettre. Les principaux pays producteurs de véhicules – Allemagne, France, Italie et Suède – n’ont pas (encore) rejoint ces derniers.