Dans un memorandum publié en marge des élections fédérales, Netwerk Duurzame Mobiliteit développe les 3 clés pour une mobilité durable : investir dans les personnes plutôt que dans l’asphalte, mettre en place une taxe kilométrique intelligente et proposer un budget de proximité pour tous.
Via ce dernier point, le réseau remet en question le concept du budget de mobilité et de la voiture de société et fait sa propre proposition. « Le budget de mobilité ne fait pas recette auprès des employés et appuie le principe de la voiture de société. En supprimant tous les avantages de la voiture salaire, il est possible d’accorder à chaque Belge un budget de proximité annuel de 400 euros. Ce montant leur permettra d’acheter un abonnement de bus, par exemple, ou d’alléger un peu leurs frais de logement. Le budget de proximité est complètement indépendant de l’offre ou non d’une voiture de fonction et même du contrat de travail entre l’employé et l’employeur. Le budget de proximité est budgétairement neutre pour le gouvernement en remplaçant le système de voitures de société ».
« Tant qu’on proposera des voitures de société, personne ne pensera à la mobilité durable », argumente Miguel Vertriest, responsable de Netwerk Duurzame Mobiliteit. « Nous voulons que les gens parcourent moins de kilomètres en voiture et utilisent davantage d’alternatives, comme le vélo ou les transports publics. »
« Nous voulons mettre fin à cette situation antisociale via laquelle le gouvernement subventionne les travailleurs et les employeurs pour qu’ils polluent. L’abolition des voitures de société et l’introduction d’un budget de proximité entraîneront une redistribution. Les personnes et les familles en situation de pauvreté en matière de transport recevront un budget qu’elles pourront utiliser pour leurs besoins de mobilité, » lit-on encore dans le memorandum.
Futurs débats électoraux
Au-delà du concept de la voiture de société, c’est donc ici le principe même du budget de mobilité qui est remis en cause. On peut s’attendre à des débats sur le sujet lors de la prochaine campagne électorale puisque certains partis, comme le PTB, ont déjà clamé haut et fort qu’ils souhaitent la suppression pure et simple de la voiture de société.