Marque automobile numéro 1 sur le marché chinois et fabricant mondial de batteries, BYD s’est lancé en Europe fin 2022 avec 3 voitures électriques : la berline Han, le grand SUV Tang et le petit SUV Atto 3. Si les noms des deux premiers peuvent paraître… bizarres, il s’agit en fait de dynasties chinoises. Une façon pour BYD de démontrer le positionnement premium de ces deux modèles. Intéressons-nous de plus près à la Tang, le modèle sur lequel la marque a mis ses espoirs pour pénétrer le marché.
Raffinée jusque dans les détails
Avec ses 4,78m de long, la Tang correspond à une BMW X3 ou un Mercedes GLC. Esthétiquement, la chinoise arbore un look plutôt conventionnel. Il faut dire que pour ce véhicule, BYD a fait appel à un designer… allemand ! Les jantes noires de notre modèle d’essai et son toit plongeant vers le montant C peint en noir pour le rendre invisible confèrent tout de même à la voiture un petit look sportif du plus bel effet. Les nombreuses touches de chrome notamment dans le bouclier avant et la calandre ajoutent un petit côté luxueux.
Luxe, c’est justement le mot qui vient à l’esprit quand on entre dans la voiture. Entre le choix des matériaux, l’assemblage, la finition, les inserts LED, les coloris, tout a été soigneusement sélectionné pour donner à cette Tang une image premium. Et c’est plutôt réussi. Elle n’a pas grand-chose à envier aux standards japonais, ni même allemands ! Même l’écran 12,8 pouces rotatif à 90° se révèle de bonne facture. BYD dispose de son propre système d’exploitation, dont l’usage est intuitif et la réactivité excellente. La navigation de notre version d’essai n’était disponible qu’en anglais ou chinois… Mais les responsables de la marque nous ont affirmé que d’autres langues seront prochainement ajoutées.
7 places sinon rien
L’un des atouts majeurs de cette Tang, c’est qu’elle est l’un des rares SUV électriques actuellement sur le marché à proposer 7 places. Seules les Tesla Model X et Mercedes EQB proposent cette possibilité, mais avec un espace intérieur moins généreux. Avouons-le : les deux places de 3e rangée sont étriquées et serviront davantage à des enfants de petite taille. La banquette du milieu est modulable en 2 parties afin de faciliter l’accès à la 3e rangée. Le volume chargement est correct : 940 litres en mode 5 places et 230 litres en mode 7 places.
Sur la route
BYD a de l’expérience dans le domaine automobile et cela se ressent. La Tang sait maîtriser la route, tout en assurant le confort de ses passagers. Et ce bien que les suspensions se montrent parfois un peu fermes, notamment à faible allure.
La BYD Tang est animée par une batterie de 86,4 kWh et deux moteurs électriques (avant et arrière) qui, ensemble, développent un peu plus de 500 ch. C’est la seule version qui sera disponible en Europe. Officiellement, elle annonce 400 km d’autonomie en mode mixte. C’était effectivement l’autonomie annoncée sur le tableau de bord de notre modèle d’essai au démarrage. Après une semaine et près de 1.000 km à son volant – et des trajets majoritairement autoroutiers -, notre consommation moyenne avoisinait les 22 kWh/100 km en adoptant une conduite très souple et fluide. Sur un long trajet exclusivement autoroutier, nous avons réussi à passer la barre des 340 km réellement parcourus. C’est dans la moyenne du segment.
Petit bémol tout de même, la charge rapide prend du temps puisque la Tang n’accepte qu’une puissance maximale de charge de 120 kW sur courant continu.
BYD n’a pas lésiné sur la sécurité puisque les systèmes d’aide à la conduite habituels sont présents sur la voiture. On notera à ce propos la qualité impressionnante des caméras 360°.
On reconnaîtra par contre que les nombreuses alertes – par exemple lors du franchissement de la vitesse maximale autorisée – peuvent très vite se révéler agaçantes. Heureusement, il est possible de les désactiver.
Bilan fleet
Reste la question de son prix. BYD n’est pas une marque low cost. Avec son tarif de base de 59.000 euros (HTVA), cette Tang se positionne au même prix catalogue qu’une BMW iX3, à la différence que pour ce prix, la chinoise est livrée de série avec toutes les options disponibles, là où il faudra débourser plus de 10.000 euros pour disposer d’une version équivalente sur l’allemande.
Sur base d’un loyer mensuel de 1.285 euros et d’un budget énergie de 178 euros, la Tang affiche un TCO de 1.140 euros, ce qui reste très correct pour un véhicule de cette catégorie offrant 7 places. Les voitures sont en plus livrables directement.
Avec une telle offre, BYD a de très beaux atouts dans sa poche pour répondre aux besoins des conducteurs fleet. Et si la fabrication des modèles sur sol chinois est encore un frein pour certaines flottes, sachez que BYD a fait savoir récemment qu’elle souhaitait acquérir une usine de fabrication en Europe pour accroître ses capacités et surtout produire localement. Elle pourrait jeter son dévolu sur un site allemand.
BYD Tang | |
Puissance | 518 ch |
Consommation moyenne relevée | 22 kWh/100 km |
Déductibilité fiscale | 100% |
Prix de base HTVA | 59.000 euros |
ATN brut/mois (indicatif) | 185,61 euros |
TMC (Bruxelles, Wallonie, leasing / Flandre) | 61,50 euros / 0 euro |
Taxe de roulage (Bruxelles, Wallonie, leasing / Flandre) | 82,34 euros / 0 euro |
Calculé par mois | |
Loyer mensuel moyen (HTVA) | 1.285,38 euros |
Budget énergie mensuel moyen | 178,83 euros |
Cotisation CO2 | 31,34 euros/mois |
Dépenses non admises | 18,56 euros/mois |
Économie d’impôts | 373,89 euros/mois |
TCO mensuel moyen* | 1.140,23 euros |
*Calcul effectué sur base d’une offre de LeasePlan (48 mois/80.000 km) et du Car Cost Advisor d’Eurofleet Consult.