Réforme écologique longuement attendue
Contrairement à la Flandre, la taxe routière wallonne est encore calculée sur la base du CV fiscal qui est uniquement basé sur la cylindrée. La Flandre a déjà adapté sa taxe routière en 2012, qui tient désormais compte des émissions de CO2 du véhicule et du type de moteur grâce à un système de double bonus/malus. Le ministre Philippe Henry vient d’annoncer, dans une réponse à la question de la députée Julie Matagne, qu’une évaluation d’une nouvelle méthode de calcul de la taxe routière wallonne sera lancée cet automne.
Celle-ci devrait entrer en vigueur à partir de 2023. La nouvelle formule tiendra compte du type de moteur, de la puissance et des émissions de CO2 ainsi que du poids du véhicule.
Taxation réduite pour les propulsions alternatives
Les nouvelles formules prévoient une taxation plus faible pour les véhicules fonctionnant au GNC, à l’hydrogène et pour les véhicules 100 % électriques. Les véhicules hybrides rechargeables seraient également taxés plus favorablement. L’impact budgétaire sera calculé dans le courant de l’automne 2021. Les conducteurs de diesel et d’essence classiques devront donc payer plus cher à l’avenir. Une proposition finalisée est attendue pour la fin de cette année.
Pas de changement pour les véhicules en leasing
Rien ne change pour les véhicules immatriculés au nom d’une société de leasing. Ils sont soumis aux formules en vigueur dans la région de Bruxelles. Aucun changement n’est prévu pour l’instant. Les véhicules de société continueront donc à être soumis à une taxe routière basée uniquement sur la capacité du moteur du véhicule, appelée cheval-vapeur fiscal. Une réforme est sur la table depuis plusieurs années. Le problème est que les trois régions doivent trouver un accord mutuel pour adapter la taxation des voitures de société. Ce qui est politiquement difficile et prend du temps.
Michel Willems
MOBILITAS