Les employés sont de plus en plus nombreux à bénéficier d’une voiture de société
23,5 % des employés jouissent aujourd’hui d’une voiture de société. Ce pourcentage était de 23 % l’année dernière et de 22,3 % il y a deux ans. Ces voitures de société deviennent d’ailleurs de plus en plus écologiques. Les données salariales de plus de 340 000 travailleurs révèlent en effet que 10,1 % des voitures de société sont aujourd’hui électriques, soit plus du triple par rapport à l’année dernière. En outre, on compte actuellement 17,1 % de voitures hybrides, contre 9,9 % l’année dernière : une augmentation tout aussi significative. La grande perdante n’est autre que la voiture de société à moteur diesel. Le nombre de voitures diesel a en effet diminué de près d’un quart (-24,4 %) depuis l’année dernière.
Illustration 1 : Pourcentage de voitures de société par type de carburant en 2023 par rapport à 2022
Quatre travailleurs sur dix se rendent au travail à vélo
Ces dernières années, l’indétrônable voiture ne fait que perdre du terrain en matière de déplacements domicile-lieu de travail. En 2021, 78,4 % des déplacements domicile-lieu de travail étaient encore effectués en voiture, contre 77,6 % en 2023. Le grand vainqueur : le vélo. Aujourd’hui, près de quatre travailleurs sur dix (39 %) effectuent au moins une partie de leur trajet à vélo.
Le vélo est particulièrement utilisé en combinaison avec d’autres moyens de transport. 15,3 % des travailleurs effectuent la totalité de leur trajet à vélo, 21,97 % combinent le vélo et la voiture, 1,33 % combinent le vélo et les transports en commun et 0,46 % utilisent à la fois la voiture, le vélo et les transports en commun.
Illustration 2 : Répartition des différentes solutions de mobilité (2022 et 2023)
Illustration 3 Répartition des différentes solutions de mobilité 2023
Benoit Caufriez, directeur chez Acerta Consult explique : « Les déplacements domicile-lieu de travail deviennent plus écologiques non seulement grâce à l’essor des voitures électriques et hybrides, mais aussi à la popularité croissante du vélo et de la trottinette. Les Belges sont de plus en plus nombreux à contourner les embouteillages en deux-roues. De plus, un grand nombre d’entre eux se voient octroyer une indemnité vélo par leur employeur. L’évolution et la diversification des modes de transport se traduisent également, entre autres, par la révision du Code de la route. Il est logique que cette évolution et cette diversification se manifestent également dans la manière dont les travailleurs se déplacent vers et depuis leur lieu de travail. La voiture diesel a clairement perdu des plumes. Au vu du nombre croissant de travailleurs pouvant bénéficier d’un leasing vélo de la part de leur employeur et de l’importance croissante accordée au vélo dans le Code de la route, nous nous attendons à ce que le nombre de navetteurs cyclistes ne fasse qu’augmenter ces prochaines années. »
Les transports en commun reviennent à leur niveau pré-pandémie
En matière de déplacements domicile-lieu de travail, les transports en commun demeurent beaucoup moins populaires que les moyens de transport privés, tels que le vélo ou la voiture. 5,74 % des travailleurs optent pour le train, le tram et/ou le bus pour effectuer la totalité de leur trajet domicile-lieu de travail. Par ailleurs, ils sont 2,72 % à utiliser les transports en commun en combinaison avec d’autres moyens de transport. Au total, les transports en commun concernent 8,5 % des déplacements des navetteurs. Le train, le tram et le bus sont ainsi revenus à leur niveau d’avant la crise du coronavirus. 8,3 % des déplacements domicile-lieu de travail étaient alors effectués au moins en partie en transports en commun.
Benoit Caufriez conclut : « Le succès ou l’absence de succès des transports en commun est, bien entendu, étroitement lié à l’offre. Le navetteur, en tant qu’utilisateur passif, n’a que peu de contrôle sur les lieux et les horaires des trains, des trams et des bus. Nous constatons que les travailleurs ne sont pas friands de ce rôle passif. Ceux qui le peuvent préfèrent avoir le contrôle sur leurs déplacements, et ce, même si les employeurs interviennent souvent dans les abonnements de train, de tram ou de bus. C’est la raison pour laquelle la proportion d’utilisateurs des transports en commun reste, dans son ensemble, assez limitée. »
Enfin, le huitième baromètre de la mobilité d’Acerta nous permet également de tirer deux conclusions supplémentaires :
La grande majorité des travailleurs travaillent dans leur propre province, ce qui n’est guère surprenant. Il n’y a que dans le Brabant wallon que la moitié des travailleurs quittent leur province, principalement pour Bruxelles et le Brabant flamand.
En moyenne, les Belges vivent à 20,8 kilomètres de leur lieu de travail. C’est dans le Hainaut que la distance entre le domicile et le lieu de travail est la plus élevée : 27,76 kilomètres.