Interview - Stijn Blanckaert (Renta): « Le secteur a grandement besoin d’une stabilité fiscale »
Expertise et fédérations
1/ Michaël De Meyer (UMICORE)
La durabilité est profondément ancrée dans l’ADN d’Umicore depuis déjà plusieurs années. Dès 2019, et avant que le gouvernement ne contraigne les entreprises à opter pour l’électrique, Umicore prenait la décision d’électrifier progressivement son parc automobile. Sur cette base, une nouvelle car-policy entrait en vigueur dès le 1er janvier 2020, offrant aussi la possibilité aux collaborateurs d’échanger leur voiture pour des solutions alternatives de mobilité.
Cette politique a également considérablement simplifié l’offre de voitures de société : d’un choix totalement libre dans les limites du budget, à des voitures fixes et (largement) préconfigurées par catégorie où seule la couleur peut être choisie par le conducteur. De cette manière, Umicore garde le contrôle sur le TCO des voitures proposées, même si aucun budget n’est communiqué aux employés.
Toute cette transition, à l’exception des infrastructures de recharge sur les sites d’Umicore, est financièrement neutre pour l’entreprise.
Si en 2019, les véhicules thermiques comptaient encore pour 70% de la flotte d’Umicore, ils ne représentent plus que 32% aujourd’hui. Les PHEV comptent pour 43%, les full hybrides pour 6% et les full électriques pour près de 20%.
2/ Cédric Jennes (PARTENAMUT)
Ce n’est qu’en 2017, avec la nomination de Cédric Jennes que la gestion de flotte s’est professionnalisée au sein de Partenamut. Cédric Jennes venant du service Call Center de l’entreprise, il n’avait aucune connaissance spécifique du fleet et l’a donc abordé avec une vision nouvelle. Rapidement, une politique de mobilité a été mise en place afin de rendre le package salarial plus attractif.
En janvier 2020, Partenamut a instauré un plan cafétaria, ce qui a fait passer le nombre de voitures en flotte de 80 à 300 et a donné l’envie à 30 collaborateurs d’opter pour un vélo. La car/mobility-policy a été revue entièrement pour coller à cette nouvelle réalité.
En complément, la gratuité des transports en commun a été proposée, de même qu’une indemnité vélo (0,25€/km), la gestion dynamique des parkings (via Commuty). La possibilité a aussi été offerte aux collaborateurs de tester un vélo sur une période de plusieurs semaines (1x/an), de louer un véhicule différent pour les vacances, etc. Tout cela dans le but de rendre l’usage de la mobilité le plus flexible possible.
L’accompagnement dans le choix et la gestion du véhicule se fait de manière personnelle et privée pour chaque collaborateur.
3/ Jennifer Van der Elst & André Simonart (ELIA)
La mobilité n’est pas un vain mot chez Elia. L’entreprise a mis en place dès 2019 son programme ‘Orange is the new Green’ qui pose les jalons de sa nouvelle stratégie en matière de mobilité. Avec programme, Elia espère atteindre son ambition de 75% de trajets domcile-lieu de travail neutres en carbone d’ici à 2025. A l’heure actuelle, plus de 70% des cadres commandent des voitures 100% électriques et 53% d’entre-eux ont déjà opté pour le budget de mobilité fédéral (soit 8% de la population totale d’Elia).
Ces changements ont pu être mis en place grâce à un changement clair de stratégie. Pour arriver aux résultats obtenus, Elia a beaucoup misé sur la discussion avec ses partenaires sociaux et sur l’engagement du management.
Le développement de la nouvelle stratégie se déroule selon les plans, voire au-delà des espérances. Elia espère aussi servir d’exemple à d’autres sociétés du secteur qui craindraient de faire le grand saut.
