Ce n’est pas un secret : le marché du vélo de société est en plein boom. Et la récente modification de loi qui élargit l’octroi de l’indemnité vélo à l’ensemble des travailleurs du secteur privé ne devrait faire que confirmer cette tendance. Selon des chiffres du Département Mobilité et Travaux Publics, en 2019 en Flandre, le vélo se positionne en seconde place parmi les moyens de transports préférés. Il représente ainsi 14,19% des déplacements et 4,65% des kilomètres parcourus chaque année, derrière la voiture et ses 65,01% de parts dans les déplacements et 74,96% de kilomètres parcourus.
Il faut dire que la part des vélos de société sur nos routes ne fait que grimper ces dernières années, avec un véritable boom entre 2016 et 2018. « Si on regarde l’évolution du nombre de vélos de société en Belgique, elle est passée de 1.000 vélos en 2008 à 150.000 en 2022 », détaille Johan De Mulder. « La croissance du nombre de voitures de société connaît par contre une tendance à la stagnation depuis quelques années. On a aussi assisté à une forte hausse entre 2016 et 2018, mais depuis, les chiffres restent très stables. Et le vélo a encore un énorme potentiel de croissance dans les années à venir. On est aujourd’hui au début d’une nouvelle tendance. Il y a chez les citoyens une prise de conscience des enjeux environnementaux et de leur santé qui booste l’intérêt pour le deux-roues. Selon nos projections, on devrait atteindre 250.000 vélos de société sur nos routes en 2024, 750.000 en 2030 et même grimper jusqu’à 820.000 en 2035 ».
Si on en croît les prévisions, le marché de la voiture de société devrait quant à lui connaître une régression. De 650.000 unités en 2020, il pourrait descendre à 600.000 en 2028, soit moins que le nombre de vélos de société selon la projection de B2Bike. La raison principale serait évidemment le changement de nos habitudes de déplacements, la généralisation du télétravail, mais aussi la fiscalité avantageuse du vélo comparé à celle toujours plus complexe des voitures de société et à l’obligation de passer à la voiture électrique.
« Mais le vélo ne doit absolument pas remplacer la voiture de société. Ce n’est pas le but. Il a au contraire une place en complément de la voiture dans le schéma de mobilité de demain », précise toutefois Johan De Mulder.
Selon lui, la popularité des vélos électriques de société est aussi le résultat d’une succession de moments charnières depuis quelques années. « La législation européenne a par exemple faciliter l’utilisation du vélo à assistance électrique, mais pensez aussi à leur look. En 20 ans, ils ont radicalement changé pour devenir beaucoup plus attractifs pour les plus jeunes générations. »
Selon les chiffres de B2Bike, 80% des vélos de société en Belgique sont pris en leasing, et 20% en achat.