Le 11 mars 2024 à 15h29
par Nicolas Morlet

Essai Fisker Ocean: Pas juste un SUV électrique de plus…

La marque américaine Fisker fait son retour sur notre marché avec l’Ocean, un SUV électrique. Mais pas juste un SUV électrique de plus : celui-ci se montre original à plus d’un titre !

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Original, le Fisker Ocean l’est assurément par son style. Logique, son fondateur Henrik Fisker est l’un des designers les plus reconnus de l’automobile, à qui l’on doit notamment les Aston Martin V8 Vantage et la BMW Z8. L’Ocean affiche donc une vraie personnalité, avec un dessin aux lignes finalement assez simples, et aux détails soignés qui lui confèrent un petit quelque chose de concept-car. Le toit de la version haut de gamme Extreme est même recouvert de panneaux solaires permettant d’apporter entre 2.400 et 3.200 kilomètres d’autonomie par an selon les (optimistes) estimations de la marque, en fonction de l’ensoleillement bien entendu. Original, l’Ocean l’est aussi par ses équipements, avec notamment ce toit ouvrant qui offre l’une des plus grandes ouvertures du marché, et permet de profiter pleinement du grand air. Surtout lorsqu’il est couplé au mode California, qui ouvre toutes les vitres du véhicule, y compris la lunette de hayon et les custodes, sur pression d’un seul bouton. La sensation de cabriolet à bord est sans commune mesure dans une SUV !

 

 

Il cache bien son jeu

Original, l’Ocean l’est encore à l’intérieur. Même si de prime abord l’habitacle épuré à l’extrême semble classique, il recèle plusieurs équipements étonnants : l’écran central de 17’’ peut pivoter à l’arrêt pour passer au format 16:9, et donne alors accès nativement aux applications vidéo les plus répandues pour profiter d’un film ou d’une série lors des arrêts de recharge. Et les passagers avant disposent de leur propre tablette dissimulée dans le meuble de bord et l’accoudoir central pour travailler sur un laptop ou poser un en-cas. Les matériaux semblent bien choisis, recyclés et durables pour une poignée d’entre eux, mais en revanche, les assemblages ne sont guère irréprochables, générant leur lot de craquements une fois en route. De même, plusieurs équipements que l’on attend d’un SUV à ce prix en 2024 restent absent (Apple Carplay, commutation automatique des phares, régulateur adaptatif…). Ils seront implémentés au gré de mise à jour « over-the-air » nous promet-on.

Côté habitabilité, l’Ocean oscille entre un espace généreux pour les passagers arrière – qui disposent de leur propre climatisation – et un coffre de 476 litres pas aussi grand qu’attendu au regard des 4,77 m de long, surtout en l’absence de frunk.

 

Très efficace sur la route

Original, l’Ocean l’est enfin dans ses versions et motorisations. Dans ses finitions Ultra et Extrême (essayée), il délivre 564 ch via ses quatre roues et embarque une gigantesque batterie de 113 kWh promettant 707 km d’autonomie WLTP. Les prestations routières sont évidemment musclées (0 à 100 km/h en 3,9 secondes) et surtout, l’efficacité de la motricité et la stabilité en courbes se montrent irréprochable. Le SUV fait montre d’un sacré tempérament (particulièrement sur le mode de conduite Hyper, le plus abouti des trois proposés), tout en n’oubliant pas de préserver le confort à bord. Malgré le tarage ferme de ses suspensions, le filtrage reste à un très bon niveau lorsque le bitume devient inégal. Dommage en revanche qu’il faille obligatoirement passer par des sous-menus de l’écran principal pour désactiver les encombrantes aides au maintien de voie et alertes de survitesse, ou pour adapter la récupération d’énergie au lever de pied (selon 3 niveaux). Opérations à répéter à chaque redémarrage du véhicule.

 

Bilan fleet

A partir de 52.553€ HTVA, le Fisker Ocean Extreme se classe tout en haut de l’offre des SUV compacts. Un tarif élevé justifié par ses performances, ses équipements et son autonomie record dans la catégorie. Si vous pouvez renoncer au toit solaire, et au mode de conduite Hyper, la version Ultra s’annonce plus intéressante. Sa fiche technique est identique à celle de l’Extreme, avec toutefois une autonomie rabotée à 690 km et 0,3 secondes de plus sur l’exercice du 0 à 100 km/h. Et un facture qui s’allège nettement : 48.677€ HTVA. En entrée de gamme, une version sport bien plus modeste (275 ch, traction, batterie 73 kWh, 464 km d’autonomie) est proposée à partir de 36.280 HTVA, mais il faut alors composer avec des performances évidemment en retrait, et surtout, au génial mode California.

 

INFORMATIONS TECHNIQUES    

Carburant                                                Electricité

Puissance                                                414 kw / 564 ch

Couple maximum                                 737 Nm

Poids à vide                                            1.520 kg

Volume du coffre                                   476 l

Autonomie                                              707 km

Consommation moyenne                    18,54 kWh/100 km

Emission CO2                                        0 g/km

Vitesse maximale                                  206 km/h

Capacité de la batterie                         113 kWh

 

Nicolas Morlet

Nicolas Morlet, rédacteur de cet article

Cet article parle de : Essais fleet

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