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Le 29 janvier 2024 à 07h15
par Damien Malvetti

Fleet test BYD Seal-U: le chainon manquant

BYD n’en finit décidément pas de déployer sa gamme. Après les Dolphin et Seal fin 2023, voici que la marque chinoise présente le Seal-U, un SUV de segment D qui vient se positionner au cœur de la gamme SUV de la marque et vise directement la Tesla Model Y en promettant une autonomie jusqu’à 500 km. link2fleet a eu l’occasion de vérifier si ce 6e modèle tenait ses promesses.

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Ce nouveau SUV porte donc le nom de Seal-U. Pas besoin de longs discours, vous aurez rapidement compris qu’il s’insère dans la gamme Ocean du constructeur, aux côtés de la Dolphin et de la berline Seal, dont son design s’est d’ailleurs en partie inspiré. En tout cas pour la face avant et l’intérieur. Le look des feux arrière, qui traversent la malle de part en part, étant tout à fait exclusif à ce modèle.

Le look général de la voiture est plutôt conventionnel, comparé à une Atto 3 par exemple, avec un nez assez imposant entouré de feux fins surmontant un énorme pare-choc, tandis qu’à l’arrière, la ceinture de caisse est assez haute.

Le Seal-U est basé sur l’e-platform 3.0 du constructeur et mesure 4,78 m, ce qui le classe dans le segment C, en faisant un concurrent direct des Tesla Model Y, BMW iX3 ou MG Marvel R. Dans la gamme BYD, il vient donc combler un vide entre le petit SUV Atto 3 et le grand SUV Tang qui peut accueillir jusqu’à 7 occupants.

 

Qualité et raffinement

Grâce à son empattement de 2,765 m, le Seal-U est un vrai véhicule familial capable d’embarquer sans encombre 4 adultes et 552 litres de bagages. Sa planche de bord s’inspire de celle du SUV Tang avec bien évidemment l’énorme écran central de 15,6 pouces rotatif électriquement – ou désormais aussi manuellement. A noter que cet écran est limité à un format de 12,8 pouces sur la finition Comfort.

BYD a particulièrement soigné la qualité des matériaux et la finition qui ne souffrent quasi pas la critique. Le cuir et les plastiques moussés sont omniprésents à l’intérieur. Les sièges matelassés offrent un excellent niveau de confort. On notera, en plus, la présence d’un double chargeur à induction pour smartphone dans la console centrale et de nombreux espaces de rangements pratiques.

Seul ombre au tableau : le système d’infotainment. Si le compteur digital de 12,3 pouces positionné devant le conducteur offre un très beau rendu et donne toutes les informations nécessaires à la conduite, le système de l’écran central fait grise mine face à ce que proposent certains concurrents. L’accessibilité à certaines fonctions manque de logique et demande un temps d’adaptation pour se familiariser au système.

 

500 km, vraiment ?

La spécificité de BYD repose sur l’usage de batteries blade LFP (Lithium-Fer-Phosphate), plus sûres, moins encombrantes et permettant davantage de cycles de recharge que les batteries traditionnelles NMC (Nickel-Manganèse-Cobalt). Résultat, BYD promet jusqu’à 500 km avec le Seal-U équipé de la batterie 87 kWh et 420 km sur la version équipée de la batterie 71,8 kWh. Dans tous les cas, la voiture embarque un moteur de 160 kW.

Sur courant alternatif, le Seal-U est capable de recharger en triphasé à 11 kWh, tandis qu’en courant continu (DC), il peut recharger à 140 kWh (115 kWh sur la finition Comfort), permettant de faire passer l’autonomie de sa batterie de 30 à 80% en moins de 30 minutes. Notons que la pompe à chaleur est livrée de série sur les deux niveaux de finition. Le Seal-U est aussi l’un des rares véhicules électriques à déjà prendre en charge la technologie V2L (Vehicle to load).

Parlant de technologie, rien ne manque sur ce Seal-U en matière de sécurité et d’aides à la conduite. Le SUV a même obtenu 5 étoiles au crash-test de l’EuroNCap.

Sur la route, le Seal-U se montre efficace sans être dynamique. Le confort est au rendez-vous, l’insonorisation est excellente, mais la voiture procure assez peu de sensations. Son poids se fait parfois un peu ressentir dans les virages et lors des accélérations.

Lors de notre essai, nous avons consommé en moyenne 17,8 kWh/100 km sur un parcours mixte, ce qui nous aurait permis de parcourir plus ou moins 480 km avec une seule charge, soit presque les 500 annoncés par BYD. La technologie semble donc efficace.

Bref, le Seal-U fait son job et le fait même très bien, mais sans plus. C’est ce qui en fera un allié parfait des pères de famille qui recherchent avant tout un véhicule pratique et spacieux pour embarquer toute la famille.

 

 

Tarif dans la moyenne

Sur ce modèle, pas de liste d’options. Seules deux finitions sont disponibles, avec une batterie et un niveau d’équipements différents. La version Comfort, déjà très bien équipée, est disponible à 35.322 euros HTVA, tandis que la version Design, full équipée et avec la grande batterie, est affichée à 37.801 euros HTVA. Un tarif qui équivaut à celui de la concurrente directe Tesla Model Y mais bien en-dessous de celui d’une BMW iX3.

Damien Malvetti

Damien Malvetti, rédacteur de cet article

Damien Malvetti a une formation de journaliste et est passionné par les voitures, la technologie et la mobilité. Il est responsable du contenu éditorial de link2fleet et possède une connaissance approfondie du secteur des flottes et de la mobilité électrique.
Cet article parle de : Essais fleet

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