Fleet test – Toyota C-HR : plus audacieuse, plus efficace 

En matière de design, le Toyota C-HR de première génération a clairement bousculé les codes de son époque et boosté l’image de la marque, jusqu’alors un peu trop sérieuse. La seconde génération entend bien poursuivre sur cette voie et affiche des lignes qui tranchent même avec ce qui se fait actuellement chez Toyota mais aussi à la concurrence. On a l’impression que la voiture est en mouvement, même lorsqu’elle est à l’arrêt.

Le long capot plongeant se termine par un museau pointu surligné par des optiques en forme de C et une énorme grille qui n’est pas sans rappeler la marque sœur, Lexus.

La carrosserie bi-ton (de série sur certaines versions), souligne encore davantage son design exclusif et son look de coupé.

A l’arrière, les feux proéminents s’étirent en dehors du hayon et viennent encercler le nom du modèle éclairé intelligemment intégré dans le bandeau lumineux, au-dessus du feu stop.

Habitacle plus…sage

L’habitacle adopte une atmosphère un peu plus sage que l’extérieur. Les lignes de la planche de bord donnent une impression de fluidité où les différents niveaux s’entrelacent. Outre une instrumentation entièrement digitale de 12,3 pouces, un écran de 8 ou 12,3 pouces – selon les versions – trône en haut de la console centrale, mais les commandes physiques sont encore bien présentes. Certains diront peut-être « trop » présentes…

A l’avant, la qualité des matériaux est très correcte et on note même quelques notes d’alcantara du plus bel effet dans les contre-portes. Toyota a largement privilégié l’usage de plastiques recyclés. L’assise est confortable et accueillante. On regrette que le même soin n’ait pas été apporté aux places arrières où le plastique dur est omniprésent et les surfaces vitrées faibles. Ajoutez à cela le fait que les sièges avant sont très imposants et vous obtenez une banquette arrière peu accueillante pour les longs trajets. Dommage car l’espace y est suffisant pour loger 2 adultes.

Enfin, côté coffre, on dispose de 388 litres. C’est un peu en-dessous des standards de la catégorie, mais cela reste acceptable. Le seuil de chargement est un peu haut, mais l’accès est aisé.

Que en hybride 

La nouveau C-HR est disponible uniquement en hybride et embarque le système hybride de 5^e génération de Toyota. Deux motorisations full hybrides sont disponibles dès le lancement : le 1.8 HEV 2WD de 140 ch et le 2.0 HEV de 197 ch disponible en 2WD et AWD. Une version plug-in hybride (2.0 PHEV 2WD) sera ajoutée au catalogue début 2024 avec une autonomie aux alentours de 66 km.

La C-HR propose 4 modes de conduite (Eco, Sport, Normal ou Custom), qui offrent chacun un comportement spécifique au véhicule, mais adaptent également les éléments visuels du combiné d’instrumentation.

En parlant d’éléments visuels, notez que l’ambiance lumineuse intérieur s’adapte au moment de la journée à différentes situations de conduite, aux dangers de la route, ou encore aux changements de température.

La version 1.8 HEV manque un peu de punch mais se révèle très sobre à l’usage. Nous avons relevé une consommation moyenne de 4,8 l/100 km lors de notre essai sur des routes en relief. Si vous souhaitez davantage de dynamisme, optez plutôt pour la version 2.0 HEV, légèrement plus puissante et dont la batterie est moins lourde. Son moteur se montre cependant parfois plus bruyant lors des accélérations franches. La tenue de route est bonne dans la majorité des situations, le C-HR ne s’écrase pas dans les virages, à condition de ne pas trop le brusquer. C’est de toute façon en conduite ‘zen’ et avec un pied droit très léger que le C-HR démontre tous ses talents sur la route.

Le mode de conduite B, qui permet de régénérer la batterie nous a parus moins efficace au freinage que sur d’autres modèles récents de la gamme Toyota, comme la Corolla par exemple.

Made in… Belgium !

Si Toyota est bien une marque japonaise, ce nouveau C-HR est en fait un produit… belge ! Il a en effet été développé de bout en bout dans le centre de R&D de Toyota Motor Europe à Zaventem. Ses batteries ont également été assemblées sur le Vieux Continent. Il faut dire que ce modèle est développé exclusivement pour le marché européen.

Bilan fleet

Le nouveau C-HR reprend largement la recette de son prédécesseur. Un look qui casse les codes et marque les esprits, des technologies de pointe, un très bon niveau de finition et surtout une maitrise parfaite de la technologie hybride, avec des consommations excessivement basses.

S’il y avait 2 points où il pourrait mieux faire, c’est en matière d’habitabilité de ses places arrières et en matière de tarif… Avec un tarif de base annoncé à 31.206 € HTVA pour la version 1.8, il faudra compter sur un loyer mensuel moyen aux alentours de 570€ pour un contrat de 60 mois et 15.000 km/an.

Le Toyota C-HR se révèlera un bon choix pour ceux qui aiment se distinguer de la masse et ne sont pas encore prêt à passer au full électrique. Sa technologie hybride de pointe permettra des coûts d’usage et un TCO faibles, grâce notamment à sa fiscalité – temporairement encore – avantageuse.

Fiche technique

Toyota C-HR 1.8 HEV