« Il faut crier que les data sont la solution et travailler avec les autorités pour les développer et les utiliser intelligemment ! » Voilà, en quelques mots, la conclusion du forum #WeAreMobility Inspiring Talks qui a eu lieu dans le cadre du 98e Salon de l’Auto. Alors, en 2020, aurait-on trouvé la recette miracle pour améliorer la mobilité ? Selon Stijn Christiaens, co-fondateur de Collibra, entreprise spécialisée dans la collecte de données, « Techniquement, c’est possible, mais il faut garder un certain contrôle de toutes ces données… » Sans parler du problème d’anonymat, nous y reviendrons…
De quoi parle-t-on?
Quand on parle de « big data », on parle simplement du nombre de données qui circulent aujourd’hui grâce à Internet, au cloud, aux voitures connectées, aux applications, et bien plus encore. Pour comprendre le consommateur, mais aussi plus généralement pour comprendre des phénomènes, quasiment toutes les entreprises au monde passent de plus en plus de temps à collecter et surtout, à analyser des données. Chez link2fleet, nous vous en parlions déjà il y a de nombreux mois, avec l’exemple de Ford, qui collecte des données pour éviter des accidents mais aussi pour comprendre les utilisateurs (ayant donné leur accord) de son Transit Custom hybride rechargeable.
Une organisation plus intelligente
Selon David Favest, directeur B2B de Touring, « On a tout à gagner en utilisant des données anonymes pour faire un shift de mobilité. » Antoine Geerinckx, un autre expert invité du forum, renchérissait en avançant : « Les data permettent de prendre des décisions plus intelligentes. » Prenons l’exemple de la « surpopulation » dans les trains aux heures de pointe. Avec une simple application pour smartphone, qui renseignerait du nombre de passagers dans le train, la SNCB pourrait par exemple adapter ses tarifs : si on prend le train plus tard, quand les heures de pointe sont passées, on pourrait payer son ticket de train moins cher explique Antoine Geerinckx. Cette idée donnerait également du crédit à… une taxe automobile intelligente basée sur les heures auxquelles on circule. Mais ceci n’est pas le débat. On tient uniquement à rendre compte du fait que les données récoltées permettent de créer de la valeur en identifiant clairement les problématiques et en permettant de dégager des solutions : moins d’accidents, moins d’embouteillages, moins de surpopulation, etc.
Il reste des obstacles
Mais dans le cadre des déplacements professionnels, ceci n’est possible, selon nous, qui si nous (et les entreprises) acceptons encore plus de flexibilité horaire. Car on peut récolter autant de données qu’on veut, jusqu’à preuve du contraire, les « heures de bureau » se situent, depuis des années, à peu de choses et à de nombreuses exceptions près, entre 8 et 18h. Aussi, comme l’a justement signalé l’un des experts du forum, il faut que nos autorités pensent davantage à l’intérêt collectif plutôt qu’à la vie privée. Car qui dit collecte de données, même anonymes, dit parfois atteinte à la vie privée…
Conclusion : les pistes sont bel et bien là mais quelques obstacles restent debout !