Chaque année, quelque 1 million de véhicules en Belgique subissent des réparations de carrosserie ou de gros dégâts. Les pièces sont souvent commodément remplacées plutôt que réparées, et l’impact sur l’environnement diffère également de manière significative en fonction de la méthode de réparation. Peut-on faire les choses différemment ? La réponse se trouve dans l’Eco Repair Score®, qui peut donner à chaque méthode de réparation une évaluation de durabilité scientifiquement fondée.
L’Eco Repair Score® est un outil de calcul à bas seuil qui attribue une note de durabilité (de A à E) aux réparations de véhicules et exprime également l’impact environnemental de manière mesurable. En d’autres termes, il s’agit d’une mesure du respect de l’environnement avec lequel les dommages causés par une collision sur un véhicule peuvent être réparés. Cet outil peut être utilisé par les consommateurs, les réparateurs, les assureurs, les gouvernements et les décideurs politiques.
Innovation belge et ambitions européennes
L’Eco Repair Score® a été développé par l’agence d’experts Vonck et l’institut de recherche indépendant VITO, en collaboration avec AXA Belgium et d’autres. En tant que premier assureur automobile en Belgique, AXA souhaite soutenir le développement de l’Eco Repair Score® et le faire utiliser par ses réparateurs agréés dans le cadre de quelque 100 000 sinistres par an. AXA Belgium a pour objectif de réduire de 25 % les émissions liées à ses réparations de véhicules d’ici 2026. Cela équivaut à 5 000 tonnes de CO2, soit les émissions annuelles de 1 500 voitures dotées d’un moteur à combustion classique.
Audrey Amiot, Chief Operating Officer chez AXA Belgium: “En tant que leader du marché de l’assurance automobile, nous enregistrons plus de 100 000 réparations de véhicules chaque année. Cela fait des années qu’AXA souhaite rendre les réparations plus durables, c’est pourquoi nous sommes plus qu’enthousiastes à l’idée de pouvoir proposer l’Eco Repair Score® comme solution pour encourager les réparations les plus durables dans la mesure du possible. Grâce à l’Eco Repair Score, nous offrons désormais à nos clients et partenaires la possibilité de calculer avec précision l’empreinte carbone de leurs réparations automobiles afin qu’ils puissent faire un choix conscient.”
Il n’existe nulle part ailleurs un tel outil de calcul. D’ici 2027, l’Eco Repair Score® a pour objectif de devenir l’indice de réparation écologique ou la norme pour toute l’Europe. Non seulement pour l’impact environnemental de la réparation des dommages à la carrosserie, mais aussi pour l’entretien des véhicules.
Dirk Laenen, président de Febelcar, la fédération belge des carrossiers : « Pour nos membres, l’environnement est un pilier important sur lequel nous nous concentrons depuis des années. D’une part en investissant dans des équipements respectueux de l’environnement tels que les panneaux solaires, la récupération d’eau ou les cabines de peinture, et d’autre part en proposant aux employés des formations et des remises à niveau sur les nouvelles techniques de réparation, telles que les réparations intelligentes et ponctuelles. Alors que les initiatives actuelles se concentrent purement sur la production (par exemple, l’initiative des voitures circulaires du Forum économique mondial), le recyclage (par exemple, Febelauto) et les émissions pendant l’utilisation (Ecoscore de VITO), l’Eco Repair Score® répond à la nécessité de réduire de manière mesurable l’impact environnemental des réparations de véhicules en se basant sur le plus grand nombre possible de critères d’impact. Bien sûr, ce faisant, il reste incroyablement important pour nous que les réparations soient correctement remboursées à chaque fois et que les directives des constructeurs sur la sécurité des réparations soient respectées. »
Comment fonctionne l’Eco Repair Score®?
Le Score Eco Repair® s’appuie sur une méthodologie d’évaluation largement acceptée et scientifique, qui utilise une base de données fiable et vérifiée.
Le score est déterminé par une analyse du cycle de vie (ACV) de la réparation des dommages causés au véhicule par une collision. Le score est en outre calculé sur la base d’un modèle mathématique, qui comprend des données sur les réparations (des 40 pièces les plus souvent endommagées lors d’une collision), et l’intégration de 18 catégories d’impact sur l’environnement (dont les émissions de CO²).
Le modèle de calcul prend en compte les facteurs clés suivants :
- la méthode de réparation choisie (remplacement ou réparation, ou les deux)
- la fabrication des nouvelles pièces, des produits et de leur emballage
- le transport des pièces et des produits jusqu’au réparateur (bilan carbone)
- la peinture des pièces
- le recyclage des pièces, des produits et de leurs emballages après réparation
- la consommation d’énergie de l’atelier de réparation