Le 8 mai 2024 à 13h23
par Michel Willems - Mobilitas

Zones à faibles émissions: le Parlement wallon met le décret au placard!

Le Parlement wallon a voté ce 26 avril la mise au placard de son décret concernant les zones à faibles émissions. Leur introduction en Wallonie devait, en principe, intervenir en 2025. En compensation, des mesures de soutien sont toutefois prévues prochainement pour certaines grandes villes de Wallonie afin de réduire localement les émissions de particules.

La ministre wallonne de l’Environnement, Céline Tellier (Ecolo) déclarait mi-mars lors de la commission parlementaire environnement qu’elle avait l’intention de ne pas donner suite aux arrêtés exécutifs qui auraient pour conséquence de faire de la Wallonie une grande zone à faibles émissions à partir de 2025.

L’introduction dudit décret datait de janvier 2019. Le lancement était prévu pour 2023, mais avait été retard à 2025 en raison de la pandémie. Mais cette mesure avait été jugée comme très asociale car le parc roulant wallon est assez vétuste. Dans le contexte actuel des élections à venir, ce thème a à nouveau été abordé dernièrement.

L’application du décret en question signifierait que l’ensemble de la population wallonne devrait vendre ses véhicules jusqu’à Euro 3 inclus d’ici fin décembre 2024 et ses véhicules Euro 4 d’ici fin décembre 2025 pour échapper aux amendes. Sur proposition de la  ministre Tellier, le décret actuel a été annulé par le parlement wallon le 26 avril. Au sein de la Wallonie, certaines villes démarreront toutefois des zones à faibles émissions prochainement.

Pour l’ajustement demandé, la ministre Tellier s’appuie sur deux études menées par l’ISSeP, l’Institut Scientifique de Service Public en 2019 et 2023 qui montrent que les dépassements des valeurs limites européennes sont très localisés et limités à certaines rues de grandes villes comme Liège, Mons, Charleroi et Namur.

Des mesures telles que des restrictions de vitesse locales, la gestion des flux de circulation et le soutien aux modes de transport alternatifs propres soutiendront également l’objectif de produire moins de particules dans l’air.

Michel Willems

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Michel Willems - Mobilitas, rédacteur de cet article

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